La première des libertés, c’est de pouvoir circuler et vivre sans le risque de subir une atteinte à son intégrité physique, sans se retrouver exposé au crime ou au terrorisme.

Notre législation vient tout juste d’être encore renforcée dans ce domaine et il faut féliciter les Conseillers nationaux d’avoir pris leurs responsabilités tout en tenant compte des aspects qui engagent la dimension des libertés individuelles.

Le développement économique s’est toujours déployé à l’intérieur de zones sécurisées en Europe. Nos sociétés occidentales sont attaquées et cette tentative de remise en cause des valeurs judéo-chrétiennes, qui ont fait leur preuve dans le temps, sera combattue. Nous avons à Monaco la chance d’avoir un Prince Souverain garant de notre liberté d’être, de penser et d’entreprendre, de façon moderne et contemporaine et dans une logique d’ouverture malgré le concordat. La sécurité à Monaco n’est pas seulement matérielle, elle est aussi psychologique. C’est une chance remarquable. Ne l’oublions jamais.

La sécurité, ça s’entretient et ça se modernise aussi à cause des nouvelles technologies et grâce à la culture digitale qui devient de plus en plus prégnante à Monaco comme ailleurs. À ce sujet, le projet de loi sur la cybercriminalité est toujours à l’étude au Conseil national. Nous y serons attentifs car les implications sont toujours importantes pour les secteurs de notre économie qui peuvent se trouver confrontés au risque « cyber ».

Notre capacité à faire passer la sécurité avant tout ne doit pas nous faire oublier les drames qui se déroulent à nos portes. Je veux avoir une pensée pour les personnes qui, depuis Monaco ou travaillant en Principauté, ont été touchées par l’horreur de la Promenade des Anglais. Au-delà des symboles, au-delà des images, c’est notre société, notre civilisation même, qui sont visées. Nous devons faire bloc, et l’Europe doit aussi penser à sa défense, à sa sécurité (y compris économique), avant de se vouloir machine à tout réguler... Sur ce dernier point, la FEDEM restera attentive à l’évolution des négociations en cours avec l’Union européenne, dans le respect des spécificités monégasques, dans le respect de la lettre et de l’esprit de notre Constitution.

La rentrée s’annonce donc cruciale pour notre société. Monaco, modèle unique en son genre, a toutes les cartes en main pour rester un exemple, « une société modèle, un modèle de société » (Albert II, discours d’avènement du 12 juillet 2005).

Le Président
Philippe ORTELLI