« Cent fois sur le métier remettre son ouvrage » me disait ma grand-mère.

Le problème des transports est le problème numéro UN de la Principauté de Monaco.

Ceux qui dirigent ce Pays habitent à moins de dix minutes de leur lieu de travail et ne touchent pas du doigt les vraies problématiques. La réponse apportée jeudi 12 octobre par le Gouvernement au Conseil National le prouve bien :

Ils proposent la création d’un parking de dissuasion dont l’unique objectif est que les résidents voient circuler 3000 voitures de moins par jour sous leurs fenêtres ! Nous n’en avons pas besoin, d’autant plus que cela créera une rupture de flux chronophage et maintiendra l’embouteillage à l’entrée de ce parking.

Nous avons besoin d’un système de transport complet entre l’aéroport de Nice et Vintimille, amorti financièrement sur 100 ans, électrique (et donc écologique), utilisable 24h sur 24, qui garantisse du temps gagné au quotidien à nos salariés et à nos visiteurs, du repos dans des wagons confortables et sécurisés.

Ce projet majeur donnera une visibilité de développement économique sur cette zone géographique pour tous les investisseurs qui nous rejoindront à Monaco. De la même manière que des systèmes de production autonomes d’électricité et d’eau potable... comme l’a prouvé l’incident survenu récemment.

Nous voyons dans le monde ce que l’idéologie peut amener à faire de terrible. Sortons des idées préconçues, de la haine des voitures (surtout à Monaco qui doit tant à l’automobile !) même s’il faudrait travailler sur les consommations, en proposant un avenir de développement réaliste et structurant aux forces vives de ce Pays.

Nous pourrons ainsi donner un sens à nos vies, pour transmettre à nos enfants un environnement écologique et novateur, en retrouvant nos racines deux fois millénaires qui nous viennent de la Grèce antique et de Rome. Ce n’est que l’effort et le combat qui nous construisent, pas la facilité et l’oisiveté.

Philippe Ortelli
Président