Nous sommes déjà en 2018 dans un monde qui va de plus en plus vite. Cette accélération, nous la devons au numérique et au développement des nouvelles technologies, qui ont entrainé une mutation dans la façon de gérer notre temps et l’organisation de nos entreprises, dans la notion d’entreprendre, celle aussi d’appréhender nos relations socio-professionnelles et d’anticiper les évolutions du marché.

Dès le début des années 90, Joël de Rosnay écrivait : "il y a plus encore qu’une accélération du temps, il y a une densification du temps". Nous y sommes, à Monaco comme ailleurs. Mais depuis la Principauté, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur un modèle économique et social à nul autre pareil, sauf peut-être des analogies intéressantes avec Singapour. Notre pays nous permet de pouvoir envisager cette accélération du monde qui nous entoure comme une opportunité à saisir, pour peu que les chefs d’entreprises, les politiques, les autorités exécutives, prennent la mesure de cette transformation globale et adaptent le cadre de notre développement à cette nouvelle donne.

Dans quelques semaines, les Monégasques seront appelés à renouveler le Conseil National, co-législateur dans un État dirigé par le Prince et Son Gouvernement. Par le vote du budget de l’État et par sa capacité à mettre à l’agenda politique et législatif un certain nombre de dossiers, comme pour les blockchains ou pour une codification des marchés de la commande publique, la Haute Assemblée joue un rôle important selon l’esprit et la lettre de la Constitution monégasque.

La nouvelle majorité élue devra apporter sa pierre à l’édifice pour que son partenaire institutionnel, le Gouvernement, accélère encore dans le domaine économique et social afin d’apporter par anticipation les ajustements dont Monaco aura besoin pour pérenniser son modèle.

Ce monde qui avance vite nous oblige : à anticiper de façon concrète la question du logement pour les actifs, à repenser les accès à Monaco par la route, par les airs, par la mer, à se positionner rapidement sur des niches de développement économique adaptées à notre modèle, à être vigilants sur la priorité nationale y compris pour les entreprises, à respecter les équilibres sociaux et juridiques qui font la réussite de l’économie monégasque et la satisfaction de ses acteurs, salariés et dirigeants.

Au nom du Bureau Fédéral, permettez-moi de vous adresser, enfin, tous mes vœux de réussite, de bonheur et de prospérité pour cette année 2018.

Le Président, Philippe Ortelli