La Principauté du monde économique et de l’entreprise se porte bien. Ces résultats, nous les devons à l’efficacité sans cesse prouvée de notre modèle global, institutionnel, social, économique, financier, juridique et politique. Au moment de basculer vers la seconde partie de nos exercices respectifs, je souhaite nous rappeler pour autant deux obligations majeures : celle de prévoir et d’anticiper l’avenir à moyen terme, tout en gérant au mieux les nouvelles contingences de l’immédiateté.

Ces nouveaux défis nous les connaissons : qualité de vie, nouvelles technologies, nouveaux modes de consommation, problèmes de circulation et d’infrastructures pour absorber les nouveaux volumes de salariés dont notre système économique, nos caisses sociales et nos entreprises, auront besoin dans les années qui viennent. À plus long terme, n’oublions pas non plus que le budget de l’État aura besoin de cette augmentation du nombre de salariés pour absorber les déséquilibres de l’épineux dossier de la retraite des fonctionnaires et des ressources de TVA générées par ce travail.

Notre responsabilité collective, c’est la flexibilité et l’adaptabilité immédiate pour continuer d’être en pointe. Un exemple avec la technologie Blockchain. Votre « Monaco Business News » avait été le premier à mettre en lumière l’opportunité extraordinaire que représente cette évolution technologique majeure pour Monaco et pour sa place dans le monde. Depuis une proposition de loi a été votée - il y a 6 mois - et le Gouvernement a annoncé son intention de la transformer en projet de loi. Pour cela, il dispose d’un délai constitutionnel de 1 an. Or, dans ce domaine comme dans d’autres, chaque mois compte dans la géopolitique des opportunités économiques. Le défi est là, adapter notre législation pour ne pas se laisser distancer. Monaco doit profiter sa taille humaine et d’une législation qui n’est pas écrasée par le poids de la norme. Voilà un bel exemple de besoin d’immédiateté : nos autorités doivent en prendre la mesure.

Beaucoup pensent à l’avenir. Le Conseil Supérieur pour l’Attractivité est tourné vers de nouveaux horizons tout comme le futur Think Tank annoncé par le Conseil national. À sa place, le MEB joue également son rôle tout comme nous, à la FEDEM. Toutes nos entités travaillent dans le même sens. C’est une chance qui doit être transformée dans les faits pour que nos atouts soient optimisés, notre modèle renforcé, et nos perspectives de développement économique encore et toujours affirmées.

Le Président Philippe Ortelli