Si le rôle des politiques monégasques n’est assurément pas de commenter la vie politique du pays voisin, nous, chefs d’entreprises, ne pouvons rester insensibles aux récentes évolutions des visions économiques propagées à l’occasion de cette campagne présidentielle française.

Deux visions se sont globalement affrontées, et les questions posées, même par les extrêmes, sont nécessaires. Une partie de la population française vit très mal les options politiques prises depuis une trentaine d’années, même si nous ne sommes pas d’accord avec les réponses apportées par certains, car Monaco a toujours vécu dans l’échange et le commerce avec les pays étrangers.

Il faut ainsi entendre ces voix pour leur proposer du travail, et notre pays reste un exemple avec de la place pour chaque compétence dans le système économique, grâce à une diversité qui peut employer aussi bien des manœuvres que des ingénieurs confirmés, ce dont nous pouvons être fiers.

Le nouveau CHPG sera lui aussi un pôle d’emploi complet, avec des métiers pour toutes les qualifications. Cette ligne directrice est importante pour le vivre ensemble, afin de ne pas créer des tensions à terme destructrices, exacerbées par les images diffusées sur les réseaux sociaux. C’est notre responsabilité de chefs d’entreprises de nous préoccuper de ces problèmes, afin de conserver un équilibre économique et social, gage d’un vote mesuré, et non pas extrémiste, dans les élections futures...

Les grands équilibres, qui font l’économie de notre continent, ne peuvent donc souffrir d’approches aussi radicales que populistes, qui sont de mauvaises solutions à de vrais problèmes. Nous fonctionnons dans des pays aux économies fondées sur le libéralisme, avec un État qui intervient pour réguler l’économie, mais pas pour la régenter. On a bien vu ce que 50 ans au-delà du Rideau de Fer ont donné...

Aussi, rappelons-nous la chance que nous avons de vivre à et de Monaco, dans un système institutionnel, politique, économique et social à nul autre pareil. Et donnons l’exemple, nous en avons la capacité collective !

Le Président

Philippe Ortelli