Nous le savons tous, le logement de nos salariés et l'accès à la Principauté sont les deux défis majeurs qui s'imposent à nous pour accompagner l'augmentation continue de l'activité économique monégasque.

Non seulement il va falloir prévoir de grandes infrastructures de transports pour permettre aux pendulaires de se rendre quotidiennement en Principauté dans un temps raisonnable, mais nous devons en plus avoir en ligne de mire un objectif nouveau : celui de rapprocher nos actifs de notre pays. Il est temps en outre de penser les nouveaux moyens plus écologiques et plus rapides d'accéder à la Principauté.

Je rappelle ici l'idée de mon édito précédent d'un métro interurbain entre Nice et Monaco.

Au départ de Nice Est, connecté au Tram, bénéficiant du potentiel d'urbanisation de cette zone géographique : un « tube » qui relierait la Principauté, avec une unique halte à Èze sur les 8,5 km de parcours. Le coût de réalisation de cette ligne serait amortissable sur 100 ans, bénéficiant de taux d'intérêt historiquement bas. Nous pourrions ainsi résorber considérablement et durablement les problèmes de circulation pour les résidents niçois travaillant à Monaco en reliant Monaco à Nice en à peine 8 mn !

Toutes les options doivent être retenues. Et si je dis « retenues », c'est qu'il ne faut plus qu'elles soient simplement « à l'étude ». Non, il faut désormais que tout soit fait pour rendre fluide l'accès à Monaco.

Pour résoudre encore davantage nos problèmes de mobilité, il nous faut une politique ambitieuse de développement de l'habitat pour actifs dans les communes limitrophes essentiellement.

Pour mieux participer à l'économie de notre pays, les personnes qui y évoluent professionnellement doivent vivre notre culture, notre identité, intégrer ce qui fait que nous avons, avec nos résidents et avec nos voisins, une communauté de vie, une continuité urbaine, et des liens amicaux et familiaux ancestraux. Ce bassin de vie économique doit permettre au plus grand nombre de se loger sans avoir besoin de repousser encore plus loin les limites territoriales de logement de nos salariés, parfois très étendues.

Il est plus que temps de penser l'avenir de notre vitalité économique à travers un espace territorial structuré, prenant en compte ce besoin de logements pour actifs et intégrant la logique de la mobilité durable pour tous.

Le Président Philippe Ortelli