À l’heure où le Gouvernement et le Conseil National débattent de la qualité de vie en Principauté, qui constitue l’un des piliers de l’attractivité de Monaco, se pose la question du ressenti des salariés, des 40 000 pendulaires en particulier qui viennent exercer chaque jour leur activité professionnelle dans notre pays.

Nous sommes souvent revenus sur le sujet du logement et de l’éloignement progressif de l’habitat de nos pendulaires, mais aussi sur les problèmes des accès à la Principauté par la route ou par le rail. Force est de constater que ces inquiétudes, du moins sur les problèmes de circulations, sont entendus. Mais pour quelles mesures concrètes ? Nous serons très attentifs sur ce point, la FEDEM a des idées, elle les fera valoir.

Reste le problème de l’éloignement progressif de nos salariés, combiné à la cherté du marché de la location. Pour cela, il est urgent de prendre des mesures fortes permettant la construction de plusieurs milliers de logements pour actifs à proximité immédiate de Monaco. Les solutions existent, les communes voisines peuvent avec nous trouver des solutions très efficaces. Rapprocher le coeur de notre population active, c’est un bienfait multiple : désengorgement des routes, de la TVA sur la consommation en plus pour les finances publiques, une proximité culturelle, et un vrai bassin de vie, avec un Monaco vécu encore mieux que par le simple aspect professionnel 169 heures par mois.

Ainsi rapprocher nos salariés de leur lieu de travail pour une meilleure qualité de vie est un enjeu majeur des prochaines années.

De même pour la qualité de vie de ceux qui n’ont de choix que de résider plus loin, ou bien qui font le choix de vivre plus loin : les facilités d’accès à Monaco. Préparer l’avenir c’est construire des projets d’envergure pour permettre à la Principauté d’absorber le nombre croissant de salariés qui vont venir faire vivre notre économie, et rendre pérenne notre modèle social. Continuer de faire circuler en surface à Monaco des milliers de véhicules n’est plus une solution, ni pour les salariés de l’extérieur, ni pour la population résidente. Nous avons commencé avec le Tunnel descendant Albert II, et l’impact positif est là aujourd’hui.

Il faut un plan d’action pour des parkings de grande taille, avec des voies souterraines d'envergure, pour retrouver une efficacité, et un avant-gardisme dont nous risquons de continuer de nous éloigner si des décisions fortes ne sont pas prises très rapidement.

Les décideurs publics trouveront toujours la FEDEM à leurs côtés pour apporter des idées audacieuses mais réalistes, et pour soutenir des mesures fortes et visibles d’amélioration de la qualité de vie ici.

Le Président
Philippe Ortelli