Aménagement du temps de travail: les patrons satisfaits

Alors que l'Union des Syndicats de Monaco (USM) s'apprête à distribuer des tracts mardi matin contre la loi sur l'aménagement du temps de travail, puis à manifester mercredi prochain, le 30 juin, entre 16 et 17 heures, devant le Conseil national, la Fédération Des Entreprises Monégasques explique sa position.

La FEDEM affirme que « ce dispositif va dans le sens de la sauvegarde de l'activité économique du pays nécessaire au maintien de l'emploi, en permettant une adaptabilité à la saisonnalité des marchés, notamment dans l'hôtellerie-restauration, le tourisme, le BTP, et l'industrie, qui pourront mieux ajuster leur activité en fonction des commandes. » Le nombre de salariés potentiellement concernés est loin d'être négligeable. Ce dispositif touche environ 30 % de l'économie monégasque.

Les patrons considèrent que la flexibilité du travail, sans modification de salaires, permettra aux entreprises de « s'adapter plus rapidement aux variations saisonnières, ainsi qu'aux circonstances exceptionnelles générées par une crise économique ». Rappelons que la loi précise qu'il faut tout de même qu'un accord soit trouvé avec les salariés. Pour la FEDEM, cette notion d'accord naît du « dialogue social ». Selon elle, les salariés n'ont nullement besoin des syndicats et « sont tout à fait capables d'appréhender par eux-mêmes les enjeux liés à la mise en œuvre de cette loi, et de décider par un vote à bulletin secret, s'ils souhaitent bénéficier des avantages qu'elle offre. » Et de pointer du doigt l'Union des Syndicats de Monaco, que la fédération continue à juger « négative et rétrograde ».

Les positions des patrons sont sans équivoque : « le système libéral régulé a été le plus efficace pour garantir à tous une augmentation du niveau de vie. »

Par ailleurs, la FEDEM lance un argument qui se veut accrocheur: « Quelqu'un qui travaillerait 9 heures par jour aurait droit à 6 semaines supplémentaires de vacances dans l'année. »

J.D.